D’après l’Ambassadeur de la France en Angola, Silvain Itté, la France est prête à l’aider à combattre la famine et à diversifier son économie grâce à une coopération pour le développement de son industrie agro-alimentaire ainsi que de sa pêche.
Il a d’ailleurs mis en avant le potentiel de l’industrie de la pêche dans la province du Zaïre. D’après lui, l’Angola est un pays dont les réserves d’eau et les terres cultivables permettraient le développement d’une agriculture de masse.
La France aurait donc tout intérêt à investir dans ce secteur prometteur.
L’Angola : une destination touristique ?
L’ambassadeur français Sylvain Itté a également affiché son désir de collaborer avec les autorités angolaises pour faire du pays une destination touristique de premier choix.
Durant un entretien avec le Gouverneur du Zaïre, José Joanes André, il a déclaré que de nombreux pays africains ne possédant pas le potentiel de l’Angola avaient tout de même réussi à développer leur industrie touristique, en collaborant avec des partenaires expérimentés tels que la France.
Un pays au fort potentiel économique
A l’instar de nombreux pays africains, l’Angola possède un potentiel économique très important grâce à ses ressources naturelles abondantes : pétrole, gaz, hydroélectricité, pêche, agriculture, diamants.
Alors que le pays affichait des croissances à deux chiffres en 2007 (24.4%) et en 2008 (16%), la chute des cours du pétrole a détruit une économie trop dépendante de l’or noir.
En effet, l’industrie du pétrole représentait durant ces années plus de 45% du PIB et 98% des exportations du pays jusqu’en 2014.
Les relations France-Angola sont dynamiques
La France est le deuxième investisseur en Angola derrière les Etats-Unis et la Chine. En 2015, le commerce bilatéral entre la France et l’Angola a atteint €2.06 milliards, ce qui représente une baisse de 12% par rapport à l’année précédente.
Ce chiffre avait atteint €2.34 milliards en 2014, ce qui représentait alors une progression de 69%. Pourquoi cette baisse ? En raison d’un recul des exportations de la France vers l’Angola ainsi que des importations.
Les importations de pétrole ont subi une chute en terme de valeur et non en terme de volume à cause de la chute des prix. Ainsi en 2016 les exportations de la France vers l’Angola se sont réduites de 60%.
Angola : se diversifier après le choc pétrolier
Finie l’ère où le pétrole coulait à flot en Angola, le pays doit à présent se diversifier. L’enjeu est de rendre son économie plus compétitive afin de pouvoir exporter.
Après la chute vertigineuse des cours du pétrole qui a créé une crise sans précédent dans le pays, le PIB de l’Angola a connu une croissance de seulement 1.1% en 2016. En 2017 et 2018, le PIB devrait croître à des taux de 2.3% et 3.2% grâce à l’augmentation des dépenses publiques.
L’Afrique progresse, mais la famine reste élevée
Depuis les années 2000, le risque de famine a considérablement baissé sur l’ensemble du continent africain. Mais malgré cela, 28 pays souffrent toujours de graves problèmes alimentaires et 5 d’entre eux affichent des taux de famine importants.
Selon les Nations Unies, 20 millions de personnes sont menacées au Nigéria, en Somalie, au Yémen et au Soudan du Sud. Il s’agirait même de la plus grosse crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale.
Le gaspillage alimentaire des pays développés fait débat
Alors que chaque année la faim dans le monde menace 815 millions de personnes, 1,3 milliard de tonnes de nourriture est gaspillée. La plupart de ces personnes vivent dans des pays en développement et zones rurales.
D’après un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, plus d’un cinquième de la production alimentaire totale n’est pas consommée.
Au niveau des denrées durables, les niveaux de perte se situent entre 10 et 20%, tandis que pour les denrées périssables ce chiffre passe à 50 ou 60% de pertes.