La révolution du football est en marche. La technologie sur la ligne de but a été adoptée par la FIFA en 2012 et utilisée lors de la Coupe du Monde de 2014 au Brésil, ainsi que durant l’Euro de football en 2016. Bien qu’il fonctionne parfaitement, le dispositif a soulevé de nombreuses interrogations. Pour rappel, il s’agit d’un dispositif électronique qui permet au 4ème arbitre de déterminer de manière certaine si un ballon a franchi la ligne de but ou non.
Concrètement, comment fonctionne cette technologie ? D’un autre côté, la FIFA a également annoncé la mise en place de l’assistance vidéo à l’arbitrage qui va être utilisée pour la première fois en compétition officielle.
L’organisme qui garantit les lois du jeu du football (IFAB) avait autorisé en mars dernier des tests en conditions réelles qui dureront deux ans. Cela représente un premier pas vers l’utilisation de l’arbitrage vidéo dans le monde du football.
La technologie met fin aux buts litigieux
Avant toute chose, il est important de comprendre comment on détermine avec précision si un ballon a franchi la ligne de but. Lors d’un match de football, pour qu’un but soit comptabilisé, il faut impérativement que le ballon ait franchi entièrement la ligne du but. Malheureusement, dans l’histoire du football, de nombreuses erreurs relatives aux buts litigieux ont été commises par les arbitres. Par conséquent, la FIFA a autorisé en 2012 le recours à la technologie sur la ligne de but afin de permettre aux arbitres de prendre les bonnes décisions sur ces situations difficiles et litigieuses.
» J’espère qu’on aura l’arbitrage vidéo pour la Coupe du monde 2018 (…) On va multiplier les tests pendant deux ans et en mars 2018, on décidera ». Gianni Infantino, Président de la FIFA.
Un système mis en œuvre par la FIFA
Depuis la Coupe du Monde de football de 2010 (où un but a été refusé aux anglais face aux allemands en 8ème de finale), et également durant l’Euro 2012 où des buts ont été contestés, la FIFA s’est trouvée au pied du mur et n’a eu d’autres solutions que de faire appel à un moyen de vérification supplémentaire.
L’International Football Association Board (IFAB) a donc approuvé la mise en place de la « Technologie sur la ligne de but » le 5 juillet 2012, qui a été utilisée lors des coupes du monde des clubs en 2012 et 2013, ainsi que durant la Coupe des Confédérations en 2013 au Brésil. Ironie du sort, aucun but litigieux n’est survenu durant ces compétitions. C’est lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil que le système a été utilisé à grande échelle, avec douze stades équipés de 14 caméras chacun. Ainsi, le premier but validé par le système survint lors d’un match opposant la France et le Honduras.
« Le système d’arbitrage vidéo a été développé dans la même optique que la technologie sur la ligne de but, c’est-à-dire, fournir une aide supplémentaire à l’arbitre ». Massimo Busacca, chef du département de l’arbitrage de la FIFA.
4 sociétés proposent ce dispositif
Quatre technologies différentes existent sur le marché actuellement : Cairos GLT System, GoalControl, GoalRef et Hawk-Eye3. Pour l’Euro 2016, c’est la technologie Hawk-Eye (oeil de faucon) qui a été utilisée, alors qu’en avril 2013, la FIFA avait choisi la technologie développée par GoalControl au détriment des trois autres entreprises. Les caméras calculent si le ballon a dépassé la ligne ou non, en se basant sur la position de celui-ci. Cela permet d’éliminer l’erreur humaine lorsqu’on en vient à décider si un but a été marqué ou non.
Systèmes basés sur des caméras et champs magnétiques
La technologie Hawk- Eye de l’allemand GoalControl a été utilisée lors de la dernière Coupe du Monde 2014 au Brésil. Ce système est basé sur 14 caméras à haute vitesse séparées en 2 groupes de sept caméras placées autour de chaque but. L’objectif final étant de repérer le ballon et de détecter s’il passe la ligne ou non. Le grand nombre de caméras permet de repérer le ballon, même dans les angles morts. La technologie Hawk-Eye a été utilisée dans les championnats de 1ère ligue au Royaume-Uni, en 2013 et 2014.
Le système Cairos GLT a été développé en partenariat avec Adidas. Sa particularité est de ne pas se fier entièrement aux caméras afin de suivre le ballon, mais à un un champ magnétique. Un capteur est intégré dans le ballon afin de détecter ce champ magnétique produit par des câbles enfouis sous la zone de pénalty. Enfin, un ordinateur suit la position de la balle grâce au capteur et détecte lorsqu’elle dépasse la ligne de but.
Un système basé sur des algorithmes d’imagerie numérique
Le « Hawk-Eye » se base sur des algorithmes d’imagerie numérique complexes pour enregistrer les mouvements et les transmettre en moins d’une seconde aux arbitres. Pour chaque but, il y a sept caméras accrochées à la structure du toit du stade.
Ainsi, la position du ballon est déterminée toutes les deux millisecondes en trois dimensions et au millimètre près. Ces sept caméras offrent sept différents angles de vue qui font que le ballon est toujours à portée de vue, même lorsqu’il est caché par les joueurs.