S’ils ont fait l’objet de nombreux fantasmes, de Blade Runner au Cinquième élément, les taxis volants pourraient bien devenir le transport de demain.
La start-up allemande Lilium a su retenir l’attention du second investisseur de Tesla, Baillie Gifford, qui a injecté 35 millions de dollars dans le projet.
L’objectif : trouver une alternative durable dans un monde post-pétrole ?
Lilium, une licorne sur les traces de Tesla
La start-up allemande, basée à Munich, a rejoint cette année le club prisé des licornes européennes avec son concept de taxis volants.
Entièrement électriques, ces engins que l’on dirait tout droit sortis d’un film de science-fiction décollent et atterrissent à la verticale à la manière d’un hélicoptère.
Avec une valorisation estimée à un milliard de dollars, Lilium devient une des start-ups les plus en vue dans le secteur de la mobilité aérienne.
Baillie Gifford, deuxième plus gros actionnaire de Tesla (7.67% des parts, soit plus de 9 milliards d’euros), a investi 31 millions d’euros en actions dans ce transport du futur. La société, spécialisée dans l’investissement technologique, qui détient aussi des parts dans Amazon ou encore Spotify, s’est intéressée très tôt à la jeune pousse et détient aujourd’hui près de 5% de son capital.
Parmi les autres investisseurs de Lilium, on compte Tencent, Atomico, Freigeist Capital ou encore LGT.
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Les taxis volants en phase test
« En arrière-plan, ce sont 400 ingénieurs qui travaillent jour et nuit sur la conception de chaque composant de cet avion », confiait Remo Gerber, le directeur commercial de Lilium dans une interview à CNBC.
Lilium fait la démonstration de son #Taxi volant électrique 🏷️ #Lys #Allemagne #MachineÉlectrique #Avion #Startup 🌐 via @futurasciences https://t.co/skiIZmFlXL
— Maxence Rose (@pirmax) December 24, 2019
Alors qu’un premier prototype a été dévoilé en octobre dernier volant à 100 km/h, le premier vol commercial est prévu pour 2025. Le Lilium Jet devrait voler à près de 300 km/h afin de relier les grandes métropoles en un temps record.
Dans un monde en constante redéfinition, qui envisage l’ère post-pétrolière, on peut imaginer que la start-up se place comme leader des transports privés alternatifs d’ici cinq ans. La crise du coronavirus, qui a touché de plein fouet l’aéronautique, pourrait cependant ralentir ses plans.
Musk, agacé par l’idée ?
CNBC rapporte qu’Elon Musk, le patron de Tesla, qui peine à développer son « hyperloop », un train ultra-rapide qui relierait les grandes métropoles, a exprimé des doutes quant au succès du concept. Il aurait même comparé ces taxis volants à des drones « 1000 fois plus gros et plus bruyants ».
Hyperloop : Toulouse-Paris en moins 50 minutes, les premiers essais du train à 1200 km/h https://t.co/UUDxHp5YkF @SNCF #partenaire pic.twitter.com/hOOCDJSfd9
— L'important (@Limportant_fr) March 13, 2020
Lilium n’est pas seule à travailler sur les taxis volants. Volocopter et Uber seraient aussi dans les rangs. De nombreux défis sont encore à relever avant le démarrage commercial du Lilium Jet.
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