Vous avez peut-être entendu parler de la série suédoise « Real Humans » diffusée sur la chaîne Arte, où les héros sont des robots d’apparence humaine, utilisés par les foyers en tant que domestiques, nounous, mais aussi comme partenaires sexuels. Vous pouvez alors vous demander si ces assemblages de pièces métalliques qui deviennent capables d’initiative sont amis ou ennemis de l’homme ? L’intelligence artificielle a fait des progrès spectaculaires lors des dernières décennies, avec des robots capables de dépasser les humains en de nombreux domaines. Cela n’est plus une idée de science-fiction, mais bien la réalité.
L’intelligence artificielle est incontournable
L’Intelligence artificielle a envahi notre quotidien. Elle est partout où on ne l’attend pas. Dans votre boite email par exemple, 70% des messages que vous recevez sont classés en tant que spams, après avoir été analysés par un programme intelligent qui trie le courrier. Il aurait été inimaginable il y a quelques années qu’un téléphone soit capable de vous donner accès à des informations de météo à reconnaissance vocale. Les robots ne sont donc plus cantonnés au cinéma, mais sont entrés dans votre vie quotidienne au fil du temps.
Le robot : meilleur ami de l’homme ?
Nous nous sommes intéressés à la start-up française Aldebaran créée en 2005, spécialiste des robots humanoïdes de service à la personne. Nao, son prototype le plus connu, présent sur le plateau de Salut les terriens sur Canal+, s’est écoulé à 6000 exemplaires. Selon le Directeur de la Recherche, Rodolphe Gelin, ces robots permettent de maintenir des millions de personnes dépendantes à domicile. D’après lui, le vieillissement de la population est le moteur du succès de ses robots qui assurent une surveillance à domicile constante, ainsi qu’une assistance dans les taches du quotidien.
Evolution de la robotique et conséquence juridique
Certes, les robots ne sont pas dotés de sensibilité, mais d’une autonomie décisionnelle qui découle de l’intelligence artificielle. Ceci soulève des interrogations, car sans sens moral et en cas de dérapage, qui sera le responsable ? Le robot lui-même ? Mais comment le punir ? La question de la personnalité juridique se pose afin de reconnaître une différence entre un robot et un objet. Le robot deviendrait alors un sujet de droit et pourra donc revendiquer le bénéfice de droits, tandis que d’un autre côté il sera astreint à des obligations légales.
Stephen Hawking : les robots vont menacer l’humanité
Peut-on croire au présage du célèbre physicien ? Ou bien notre imagination a-t-elle été nourrie par le cinéma d’images de robots amicaux ou menaçants ?
A en croire le psychiatre Serges Tisseron, il est essentiel que l’homme puisse faire pleinement confiance au robot. Certes, l’humain est programmé pour être hostile à tout comportement déviant de la part de ses pairs. Il en est de même pour les robots, dont la cohérence des actes nous rassure. Ce qui effraie l’humain, c’est la différence qui existe entre leur apparence humaine et la nature non humaine de leurs actes. Ils sont pour nous des humains discordants, inadaptés.
Les métiers impliquant du contenu décisionnel épargnés par la robotique ?
Avec l’émergence inévitable des voitures autonomes, les métiers de chauffeur de taxi ou de bus sont susceptibles de disparaître, de même que les personnels de renseignements et les métiers de caisses sont aussi menacés par la robotisation du travail. L’automatisation ne concerne plus seulement les métiers manuels, de plus en plus de tâches intellectuelles pouvant être prises en charge par les machines, ce qui n’épargne pas les métiers juridiques et médicaux.
Les métiers qui impliquent de forts contenus décisionnels semblent être les seuls susceptibles d’être épargnés par la robotisation, du moins pour le moment…