Si la technologie Apple Pay se fait désirer en France et dans le monde, les consommateurs américains sont désormais en mesure de retirer de l’argent aux distributeurs de Bank of America, et ce sans même sortir leur carte bancaire. Apple Pay a été annoncé en Europe dans les prochains mois, et certaines banques françaises prévoient un lancement dès cet été, avec une limite de paiement située entre 20 et €300.
Apple Pay : la carte bancaire obsolète aux États-Unis
Vous avez oublié votre carte bancaire à la maison ? Ca ne sera bientôt plus un problème car le service de paiement mobile Apple Pay permet de payer en utilisant son iPhone ou Apple Watch, une bon moyen pour la marque de placer ses produits. Pour le moment, seule la Bank of America propose ce service sur ses distributeurs équipés d’un lecteur NFC. Mais ce n’est qu’un début, puisque d’autres banques rejoignent le mouvement. Cela permettra d’éviter les queues devant les distributeurs et de gagner du temps.
Il semble qu’Apple soit sur le point d’enterrer les cartes bancaires et services de paiement tels que PayPal.
Régler ses achats avec un iPhone
Si cette annonce du groupe est passée presque inaperçue lors de la conférence annuelle des développeurs qui a eu lieu le 13 juin, elle n’en est pas moins révolutionnaire pour le consommateur français. La technologie Apple Pay permettra de régler des achats avec un iPhone et une empreinte digitale. Après un lancement aux Etats-Unis en 2014, la méthode de paiement a été lancée au Canada, en Australie, en Chine, à Singapour ainsi qu’à Hong Kong. Les prochains sur la liste sont la Suisse, l’Espagne et la France grâce au partenariat avec Visa.
« Il est indéniable qu’Apple Pay va devenir un service de masse dans les trois ans. Mais ce sera un marché très fragmenté, avec plein d’acteurs ». Marc Oiknine, Fonds d’investissement Alpha Capital Partners.
Apple Pay : machine à billets pour le groupe à la pomme
En France, les smartphones Apple représentent 20 % des parts de marchés selon Kantar. Mais ce chiffre est sur le point d’évoluer, car Apple Pay ne s’adresse qu’aux détenteurs d’iPhone 5, de l’Apple Watch et de l’iPad. Cette technologie est donc un fabuleux moyen de vendre plus de produits.
« Ça va prendre un peu temps, le secteur bancaire français est un marché historiquement conservateur, aussi bien du côté des consommateurs que des fournisseurs ». Marc Oiknine, Fonds d’investissement Alpha Capital Partners.
Facebook compte aussi investir sur le créneau
D’après le cabinet marketing eMarketer, c’est 20 % des utilisateurs de smartphones qui vont se convertir à ce mode de paiement dans un avenir très proche.
Facebook a flairé le filon et investi massivement dans les modes de paiement, après avoir recruté David Marcus, ancien PDG de PayPal. Le groupe permet déjà aux utilisateurs de Messenger de transférer de l’argent. Vous vous demandez certainement pourquoi tant d’investissement sur le paiement sans contact ? C’est parce que le jeu en vaut la chandelle : à chaque transaction, le groupe prélève une commission.
« Dans l’année qui a suivi le lancement d’Apple Pay [aux Etats-Unis, NDLR], les utilisateurs l’ont adopté. En fait, la plupart ont complètement abandonné leurs cartes de crédits et de débits sans contact au profit de la solution de paiement Apple ». eMarketer, enquête novembre 2015.
Carte bancaire : obsolescence programmée ?
Si la carte bancaire telle qu’on la connaît a connu son apogée au 20ème siècle, sa gloire appartient bel et bien au passé. Créée en 1967, elle est depuis les années 2000 le moyen de paiement préféré des français et a rendu le chèque obsolète. Mais depuis 2014, si le nombre de cartes en circulation continue d’augmenter, le nombre de retraits de son côté diminue. Les nouvelles avancées technologiques chassent toujours les précédentes, et il semble que les cartes ne soient plus complétement adaptées aux besoins, alors que les objets physiques dédiés aux paiements disparaissent.