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Theresa May pour une période de transition après Brexit

Lors de son discours à Florence, la Première Ministre britannique Theresa May a annoncé vouloir une période de transition de deux ans après la sortie du Royaume-Uni de l’Europe, qui sera effectuée en mars 2019.

Durant cette phase de transition, les relations qui lient le Royaume-Uni et l’Union européenne resteraient intactes dans le but d’assurer une sortie « en douceur et ordonnée ».

Inquiet d’une sortie de l’UE sans filets, le milieu des affaires britanniques se réjouit de la possibilité de continuer à faire des affaires avec le bloc européen.

Période de transition de 2 ans post-Brexit

Theresa May relance les négociations sur le Brexit en demandant une période de transition de deux ans après mars 2019. Durant cette période, le Royaume-Uni aura accès au marché européen et aura le temps d’implémenter complètement les nouveaux textes et de se préparer pour une sortie définitive.

En échange, la Premier Ministre offre des concessions sur la modalité de sortie du Royaume-Uni. Dans son discours de Florence, elle a longuement insisté sur les valeurs qui unissent les britanniques et le reste des européens.

May a ajouté que l’échec des négociations récentes profitait seulement aux adversaires de la démocratie et du libre échange.

Respect des engagements financiers

Si le Royaume-Uni doit en théorie sortir de l’Union européenne le 29 mars 2019, les négociations pourraient être prolongées sous réserve d’acceptation de tous les pays membres.

Theresa May a assuré que le pays respecterait ses engagements financiers vis à vis de l’Europe et qu’aucun pays ne devrait « payer plus ou recevoir moins » en ce qui concerne le budget en cours qui se termine en 2020. Cependant, cette promesse n’a été appuyée d’aucun chiffre, tandis que l’Union européenne réclame une compensation financière de l’ordre de 60 à €100 milliards.

Une facture de €60 milliards

Si les négociations du Brexit bloquent pour les deux parties, c’est bien celui du règlement financier. L’Union européenne et le Royaume-Uni ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le montant à régler pour le Brexit : les €60 milliards réclamés correspondant aux engagements du pays sortant en matière d’agriculture et d’aides aux régions et ont été décidés bien avant le référendum du Brexit.

Mais Theresa May n’est pas de cet avis : selon elle il s’agit d’un chiffre lancé au hasard et largement surévalué. Aujourd’hui le Royaume-Uni propose de régler €20 milliards, soit trois fois moins que ce qui lui est demandé.

Son discours à Florence suscite des réactions

Theresa May et le Parti conservateur

Après le discours de May, les réactions britanniques et européennes ne se sont pas faites attendre. Le négociateur de l’Union européenne Michel Barnier a loué “l’esprit constructif” des déclarations de May, pour ajouter que l’UE attendait des détails concrets.

Du côté de la France, Emmanuel Macron a salué les “avancées et signaux faisant preuve de bonne volonté” de la part de Theresa May, pour ensuite préciser que trois points étaient à clarifier, à savoir : les termes financiers de la sortie, le règlement des citoyens européens et la question de l’Irlande. Pour finir les partisans du “hard Brexit” ont critiqué la période de transition demandée par May.

Macron demande au Royaume-Uni de « faire des efforts”

Après le sommet européen sur le Brexit du 20 octobre dernier, le chef d’état a fait part de ses inquiétudes quant à l’insuffisance des engagements financiers du Royaume-Uni dans le cadre du Brexit.

Selon ses propres mots, “on est loin du compte” et “le Royaume-Uni a un effort important à faire”. Ainsi, le paiement de la facture reste une question centrale, alors que les 27 pays de l’Union européenne n’ouvriront véritablement les négociations qu’une fois des progrès suffisants constatés.

Le Brexit en train de diviser l’Europe

Alors que Theresa May a été vue en train de dîner avec le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, les spéculations vont bon train : serait-elle en train de semer la zizanie au sein de l’UE ?

Elle estime en effet avoir déjà proposé des compromis importants lors de son discours de Florence, tandis que les autres membres de l’UE considèrent que ces bonnes volontés ne suffisent pas.

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