Jusqu’en 2016, aucun président de la Vème république française n’avait renoncé à renouveler son premier mandat. Mais il ne faut jamais dire jamais, c’est chose faite avec François Hollande. Au terme de plusieur semaines d’attente, le Président a annoncé le 1er décembre qu’il ne serait pas candidat à l’élection présidentielle de 2017, écrivant ainsi une nouvelle page de l’histoire politique de France. Abandon de Hollande, montée de Fillon et zizanie dans le camp de la Gauche, nous ne sommes pas au bout de nos surprises durant ces élections présidentielles. Qu’en est-il des autres candidats ? Point sur les futures élections présidentielles de 2017.
Hollande jette l’éponge : il renonce à un second mandat
Si tout laissait paraître l’éventualité d’une candidature à un deuxième mandat pour François Hollande, l’actuel Président a annoncé officiellement le 1er décembre son souhait de renoncer à l’Elysée pour les élections de 2017. Cette déclaration sera d’ailleurs à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la Vème république : « Je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle. Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle ». Lors de cette allocution qui a duré près de 12 minutes, François Hollande a tout d’abord fait un bilan de ce qu’il a pu accomplir jusqu’ici. A cela, on ajoutera notamment un taux de chômage persistant, la réforme du mariage pour tous et la menace djihadiste.
Fillon : candidat surprise de la droite
Pour rappel, les primaires de la Droite se sont déroulés il y a quelques semaines déjà, avec l’élimination de Nicolas Sarkozy qui a vite regretté le fait d’avoir rabaissé François Fillon au rang de collaborateur à Matignon en 2007. En effet, ce dernier a remporté haut la main la primaire de la Droite et du Centre. Si tout jouait contre lui, il a pourtant gagné sa place en battant à plate couture Alain Juppé avec plus de 60% des voix. Ce fut la première primaire ouverte dans l’histoire du parti de la droite française, et qui a été un franc succès si l’on se réfère au taux de participation. En effet, plus de 4,2 millions de votants ont répondu présents lors du premier tour et le deuxième n’a pas été en reste non plus, puisqu’on a relevé plus de 4,3 millions de votants. Rappelons-le, le premier tour de la primaire socialiste qui s’était déroulée en 2011 n’avait réuni que 2,66 millions de votants.
Le Pen dans les starting-blocks
C’est sans surprise que l’on retrouvera Marine Le Pen, Présidente du Front National, en tant que candidate à la présidentielle de 2017. Les diverses enquêtes donnent à cette candidate l’accès au second tour, et ce qu’importe ses adversaires. En revanche, ces mêmes enquêtes ne la nomment pas vainqueur lors du deuxième tour. C’est pour défier ces pronostics que la candidate a peaufiné une campagne spécifique, à l’instar de la présentation de David Rachline, l’actuel Sénateur-Maire de Fréjus, comme étant son Directeur de campagne. Elle a aussi dévoilé son calendrier par la même occasion. Ainsi, jusqu’à la mi-février, l’équipe de la Présidente du FN travaillera sur le programme politique de la candidate.
Sans surprise, Mélenchon représente le candidat anti-Fillon
On a connu Jean Luc Mélenchon avec le front de gauche lors de la campagne présidentielle de 2012. On le retrouvera en tant que candidat en 2017, mais cette fois ci, le cadre sera tout autre. En effet, ce député européen a déjà déclaré vouloir être candidat, le 10 février 2016 au JT de TF1 et veut incarner la France insoumise. En profitant du doute du parti communiste, qui hésitait à mettre en avant un candidat, Mélenchon a gagné le soutien de ce parti par une courte majorité. D’ailleurs, il a refusé de participer à la primaire de gauche en raison de son élection par le parti communiste.
Yannick Jadot : le candidat des écologistes
Europe Ecologie Les Verts a été contraint de trouver un autre candidat lorsque son champion Nicolas Hulot a annoncé officiellement qu’il ne se présenterait pas à l’élection de 2017. C’est donc via une primaire ouverte qu’un nouveau candidat pour le parti a été trouvé en la personne de Yannick Jadot. Ce député européen d’Europe Ecologie Les Verts ou EELV a été donné gagnant lors du suffrage qui s’est passé le 7 novembre pour le deuxième tour de la primaire. Pour rappel, Jadot est l’ex-cadre dirigeant de Greenpeace et un des fondateurs de l’EELV, ce qui en fait un candidat tout indiqué pour mener à bien la campagne du parti. Avec un total de 54,25%, il a su gagner contre l’autre euro-députée, Michèle Rivasi.
Fillon et Marine Le Pen au coude à coude
Selon une enquête, Marine Le Pen et François Fillon seraient les seuls candidats capables d’arriver au deuxième tour, en excluant Manuel Valls qui ne tiendrait pas face aux candidats de gauche. Au niveau des chiffres, François Fillon disposerait de 23 à 29% des votes contre 24 à 26% pour la candidate du Front National. Puis, toujours selon la logique de l’enquête, François Fillon remporterait 67% des voix lors du deuxième tour, alors que Marine Le Pen n’aurait que 33%.
La gauche sortirait perdante de l’élection
Les sondages sont formels quant à l’avenir de la gauche, qui sortirait perdante en raison du grand nombre de candidats en lice. Cette liste de candidats est associée à une répartition des votes qui désavantagerait grandement le parti. Dans l’éventualité où seuls Macron et Valls seraient mis en avant, le second tour serait toujours inaccessible pour ces deux gauches conflictuelles. Quant à la droite avec François Fillon, tous les cas de figures l’amènent au deuxième tour contre Manuel Valls avec 24% des voix et Arnaud Montebourg avec 23% des voix ou encore 29% pour Manuel Valls dans le cas où Emmanuel Macron et François Bayrou ne seraient pas de la partie. Pour la Présidente du Front National, elle disposerait de 24% à 26% des voix, ce qui la place au coude à coude avec Fillon au second tour.