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Pétition contre le statut de Première dame

A l’instar des Etats-Unis, la France pourrait clarifier le rôle de Première dame. Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait promis d’établir un statut similaire à celui de la First Lady américaine pour son épouse qui est grandement impliquée dans la vie politique à ses côtés.

Mais les français ne sont pas du même avis : la pétition contre le statut particulier de Première dame a déjà réuni plus de 300 000 signatures. Après ces déconvenues, l’Elysée est contraint de revoir ses plans pour annoncer que le rôle public de Brigitte Macron serait simplement “plus encadré”.

 

68% des français contre le statut officiel

Malgré le capital sympathie de Brigitte Macron, 68% des français sont contre ce statut officiel de Première dame. Avec ce nouveau statut, Emmanuel Macron souhaite trancher avec ses prédécesseurs aux vies amoureuses plus rocambolesques.

On peut citer Carla Bruni et Valérie Trierweiler qui se tenaient à l’écart de la vie politique.

Pour les français, la première dame est avant tout une ambassadrice de la mode française, doublée d’une excellente maîtresse de maison et engagée pour des actions caritatives.

 

Macron s’est engagé durant sa campagne

Macron and his First Lady

Selon lui, il existe une “hypocrisie” toute française concernant les épouses de Présidents. Cette déclaration tombe mal alors que l’Assemblée nationale vient de voter l’interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires.

Pour le moment, l’équipe de Brigitte Macron est composée d’une poignée de collaborateurs, de deux agents de sécurité et d’une secrétaire.

 

La pétition dépasse les 300 000 signatures

Après la proposition d’Emmanuel Macron, une pétition a été lancée par le président du mouvement politique Egalité Nationale sur change.org. Elle a ensuite été reprise par de nombreux médias, pour connaitre un succès rapide et réunir plus de 300 000 signatures.

Ce qui est reproché, c’est l’allocation d’un cabinet spécial et d’un budget : il n’existe pas de raison pour laquelle l’épouse d’un chef d’état obtienne un budget financé par les fonds publics.

 

Un rôle de première dame flou dans de nombreux pays

De manière générale, les époux et épouses de chefs d’état sont discrets et ne bénéficient d’aucun statut particulier. Certaines même continuent de travailler.

On peut citer la compagne du Premier Ministre belge Amélie Derbaudrenghien qui refuse d’endosser le rôle de première dame, l’époux de la chancelière allemande Angela Merkel qui se fait tellement discret qu’on le dénomme le « fantôme de l’opéra ».

Traditionnellement, les conjoints assurent un rôle d’hôte lors de visites officielles et participent aux visites à l’étranger.

 

Une « charte de la transparence » sera établie

Compte-tenu de l’ampleur de la pétition, l’Elysée doit faire marche arrière et assurer qu’aucun statut officiel ne sera créé pour la première dame. En revanche, une « charte de la transparence” verra le jour.

Ce texte fixera le nombre de collaborateurs de la première dame qui aujourd’hui n’est entourée que d’une poignée de personnes.

Le budget alloué à ses missions caritatives sera également précisé. Rappelons que ce dernier sera contrôlé par la Cour des Comptes.

 

Pourquoi ce statut fait-il polémique ?

Brigitte Trogneux with First Lady of the USA

Cela n’est pas la première fois que le statut de l’épouse du Président de la République a été évoqué par les politiques : ce fut également le cas sous les administrations Sarkozy et Hollande qui avaient des vies amoureuses pour le moins mouvementées.

D’après la proposition de Macron, sa femme se verrait attribuer des moyens publics alors qu’elle n’a pas été élue.

 

Que dit la loi française ?

Tout d’abord, le rôle de première dame n’est pas inscrit dans la Constitution et il n’existe aucun texte officiel qui détaille ses avantages. Ainsi, ce rôle repose entièrement sur la tradition. Si le conjoint du Président de la République ne dispose pas de statut, il profite néanmoins de moyens non négligeables, tels qu’un bureau, un chauffeur, un service de sécurité ainsi que de collaborateurs.

Pour les contribuables, cela représente tout de même €450 000 par an.

 

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