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L’Allemagne se prépare pour les élections législatives

Le 24 septembre prochain, les élections législatives allemandes auront lieu et 61,5 millions d’allemands se rendront aux urnes pour renouveler leur parlement fédéral. Vous n’en n’avez probablement pas entendu parler, tant ces élections suscitent peu d’intérêt.

En effet, la victoire d’Angela Merkel paraît assurée après trois mandats. Sa campagne ? Le strict minimum. Elle est largement en tête dans les sondages. La chancelière, qui brigue un quatrième mandat consécutif, dispose d’une marge confortable sur ses adversaires à un mois du scrutin.

Aucun suspense pour les élections fédérales

Les allemands n’ont pas de doute, Angela Merkel remportera les prochaines élections au Bundestag face à Martin Schulz.

Ce n’est pas vraiment la question du chancelier qui interroge, mais plutôt celle de la composition du nouveau gouvernement et de la nouvelle coalition.

On peut ici envisager trois scénarios : une majorité absolue pour la CDU/CSU, une coalition « logique et normale » entre les chrétiens-démocrates et les libéraux du FDP, ou une « coalition Jamaïque » réunissant la CDU/CSU, le FDP et les Verts. Cette dernière issue conviendrait parfaitement à Angela Merkel.

Angela Merkel incarne la stabilité

Angela Merkel

La chancelière réélue depuis 2005 représente « l’âge d’or » de l’Allemagne. Depuis le mois de juin, les sondages sont très stables et elle est créditée de 38% à 40% des voix.

Son principal rival du Parti Social-Démocrate (SPD) Martin Schulz est loin derrière, avec seulement 22% à 24% des intentions de vote. Cette constance dans les sondages peut s’expliquer par un démarrage tardif de la campagne, dont les premiers meetings se sont tenus à la mi-août.

Beaucoup d’allemands ont attendu la fin de leurs vacances avant de s’intéresser à une campagne lointaine et un peu ennuyeuse.

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Le Fonds Monétaire Européen s’invite dans la campagne

Si elle est réélue le 24 septembre, Angela Merkel fera avancer le projet de  Fonds Monétaire Européen (FME) qui avait été proposé par son Ministre des Finances, Wolfgang Schäuble.

Ce dernier s’est exprimé lors de l’assemblée du FMI et de la Banque Nationale pour déclarer que les programmes d’aide destinés aux pays de la zone euro seraient mis en œuvre sans l’aide du FMI et donc sous la tutelle de l’Europe uniquement.

Le Président turc appelle à ne pas voter

Erdogan on the Germany elections

Le 18 août dernier, Recep Tayyip Erdogan a appelé les ressortissants turcs vivant en Allemagne à ne voter pour aucun des partis traditionnels, qu’il qualifie d’ « ennemis de la Turquie ». Le Ministre allemand des Affaires Etrangères, Sigmar Gabriel dénonce « un acte d’ingérence exceptionnel » qui vise à “monter les allemands les uns contre les autres”.

Pour rappel, 3 millions de turcs vivent en Turquie, dont 1,2 millions en mesure de voter. La diaspora turque en Allemagne est la plus importante au monde.

Le principal opposant de Merkel garde espoir

Si Angela Merkel est la grande favorite de ces élections, le parti SPD mise tout sur le charisme de son leader Martin Schulz pour les remporter.

Ce dernier est connu pour son côté humain, qui fait défaut à la chancelière. Mais les sociaux-démocrates ont du mal à trouver les points faibles de Merkel qui affiche un bilan économique très positif.

Germany Flag

Les partis : contre l’industrie automobile

A un mois des élections, le scandale des moteurs diesel s’est invité dans la campagne, et l’industrie automobile est fermement critiquée par Angela Merkel et son rival Martin Schulz.

La chancelière a longtemps soutenu cette industrie jusqu’à être surnommée la « chancelière de l’auto ».

Mais après avoir rejeté le projet de son rival Martin Schulz d’un quota obligatoire pour les voitures électriques, Merkel change d’avis et prend soudainement ses distances avec le diesel.

Elle a déclaré le 14 août que l’abandon du moteur à explosion serait bénéfique.

L’extrême droite vise les 9 %

Malgré le manque de surprises de ces élections, on peut noter la montée du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland, qui est passé de 5% des voix lors de sa création en 2013 à 9% aujourd’hui.

D’un autre côté, les libéraux tentent une remontée et briguent la troisième place de ces élections avec 8% des votes contre 7% pour les Verts et 9% pour le parti de gauche.

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