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Emmanuel Macron veut sauver la planète

Après l’échec de l’Accord de Paris sur le climat il y a deux ans jour pour jour, une cinquantaine de dirigeants et entreprises se sont rencontrés à Boulogne-Billancourt à l’initiative d’Emmanuel Macron, afin de discuter du changement climatique.

Selon ce dernier, l’urgence de la situation est telle que la communauté internationale est en train de “perdre la bataille” face au réchauffement climatique, alors que la hausse des températures est susceptible d’aller jusqu’à 3,5˚ et que la montée des eaux menace plusieurs pays.

«On est en train de perdre la bataille»

Lors du sommet, Emmanuel Macron a repris les conclusions des spécialistes sur le climat pour rappeler que l’augmentation des températures pourrait aller jusqu’à 3,5˚. Selon lui, une mobilisation de tous les acteurs est nécessaire, y compris les institutions privées.

Cette urgence arrive après le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris à l’initiative de Donald Trump, ouvertement climato-sceptique. L’ancien Secrétaire d’état américain John Kerry, le mexicain Enrique Peña Nieto, l’ancien Maire de New-York Michael Bloomberg, la britannique Theresa May ou encore l’ancien Gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger étaient présents pour l’occasion.

Macron récidive après son «Make our planet great again»

Le chef d’état poursuit ses efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Après le désengagement de Donald Trump, celui qu’on accuse de s’être converti à la cause écologiste par opportunisme est bien déterminé à devenir le leader mondial sur le climat.

S’il y a encore des progrès à faire pour développer les énergies propres et que les moyens manquent, le sommet fut une avalanche de promesses.

L’Allemagne, les Etats-Unis et la Chine absents

Malgré la présence d’une cinquantaine de dirigeants et d’entreprises, les plus gros pollueurs de la planète ont brillé par leur absence lors du One Planet Summit.

En effet, Donald Trump n’a pas été invité, la chancelière allemande Angela Merkel était trop occupée pour faire le déplacement, tandis que la Chine s’est contentée d’envoyer son Vice-Premier Ministre alors qu’elle est le premier pollueur de la planète.

Un choc dans les modes de production  nécessaire

D’après Emmanuel Macron, il est nécessaire d’effectuer une série de changements majeurs dans les modes de production : cela implique à la fois l’exploitation des ressources fossiles et l’allocation des finances publiques et privées.

Manque d’audace sur le plan diplomatique ?

Deux ans jour pour jour après la conférence COP 21 organisée au Bourget, la sommet One Planet s’est tenu à Boulogne Billancourt sur l’île Seguin. Malgré les 255 scientifiques mobilisés par le CNRS en novembre, la coalition climatique semble toujours manquer d’audace et de moyens, afin de garder le réchauffement climatique en dessous de 2˚.

Un coup d’épée dans l’eau ?

D’où vient le problème ? Les mots et les chiffres ne concordent pas : si les pays riches ont promis $100 milliards par an aux pays pauvres qui subissent réchauffement, un rapport de l’OCDE a comptabilisé que 3.000 à $4.000 milliards seraient nécessaires pour «décarboniser» les plus grandes économies mondiales d’ici 2050.

Changements décidés lors du One Planet Summit

  • La Banque Mondiale ne financera plus l’exploitation de pétrole et de gaz :
    Après plusieurs appels à un désengagement des énergies fossiles, la Banque mondiale a accepté de financer l’exploitation de gaz et de pétrole à partir de 2019. Il s’agit de la première banque à s’engager de la sorte alors que ce secteur représentait 5% de ses fonds en 2016.
  • Axa et ING sortent de l’industrie du charbon :
    L’assureur Axa et la banque néerlandaise ING ont annoncé se désengager rapidement des financements alloués à l’industrie du charbon. Elles se sont engagées à arrêter de financer les projets de centrales à charbon et à ne financer que les producteurs d’électricité qui utilisent moins de 5% de charbon.
  • La fondation Bill Gates donne $315 millions :
    Dans le but d’aider les plus pauvres en accélérant la recherche en agriculture, la fondation Bill Gates a annoncé la donation de $315 millions pour la lutte contre le changement climatique. D’un autre côté la Commission européenne n’est pas en reste avec une donation de $318 millions.
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