Les prochaines élections présidentielles en France débuteront le 23 avril prochain. Les citoyens français devront faire leur choix entre 11 votants : François Fillon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen, François Asselineau, Philippe Poutou, Jean Lassalle et Jacques Cheminade.
Trois semaines avant que les français choisissent leur prochain président, les élections ont pris une tournure inattendue, se transformant en une succession de scandales impliquant népotisme, corruption et farce.
La plupart de ces polémiques concernent directement les deux candidats les plus susceptibles de gagner, à savoir le conservateur François Fillon et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen. Ces affaires pourraient leur coûter gros, 4 électeurs sur 10 n’ayant toujours pas fait leur choix.
Scandale politique : une vieille habitude française
La divulgation continue d’informations sensibles sur les candidats aux élections présidentielles de 2017 ne fait qu’illustrer une vieille habitude de la France, celle de l’excentricité et des pratiques douteuses de ses dirigeants.
Dans les années 1990, l’ancien Président Jacques Chirac et son Premier Ministre Alain Juppé avaient été reconnus coupables pour des affaires d’emplois fictifs au sein de la Mairie de Paris.
Dix ans auparavant, le scandale des écoutes téléphoniques avait choqué les français, tandis que les journaux révélaient la vie parallèle de l’ancien Président François Mitterrand. Il semble que chaque élection apporte son lot de polémiques au sein de la cinquième république.
François Fillon au cœur du débat
Il y a déjà quelques semaines que le candidat conservateur François Fillon a chuté de son piédestal, accusé d’emploi fictif en faveur de sa femme Pénélope. Cette dernière aurait été payée €500 000 sur une durée totale de 8 ans, pour un poste d’assistante parlementaire qu’elle n’a jamais occupé.
Mais ce n’est pas tout : au-delà de cet acte illégal, Fillon aurait reçu de la part d’un riche homme d’affaires des costumes pour une valeur totale de €13 000. Celui qui fut Premier Ministre sous Nicolas Sarkozy était pourtant grand favori face à Marine Le Pen jusqu’en janvier dernier.
Celui qui se présentait comme irréprochable a chuté dans les sondages, loin derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Marine Le Pen enchaîne les casseroles
La candidate d’extrême droite a adouci l’image du Front National en remplaçant son père Jean-Marie Le Pen à la direction du parti, ce qui a valu une nette progression dans les sondages.
A première vue, celle qui souhaite faire sortir la France de l’euro aurait des valeurs morales supérieures à celles de son père. Mais elle fait également face à de nombreux scandales d’emplois fictifs de plusieurs assistants parlementaires européens et de non déclaration d’actifs personnels au fisc français.
D’autres accusations concernent le financement douteux de précédentes élections, tandis que le Front National est accusé de promouvoir la diffusion d’images violentes liées au terrorisme.
Le style de vie d’Emmanuel Macron divise
Emmanuel Macron fait polémique de par son style de vie : âgé de 39 ans, le candidat est marié à une femme de 63 ans, fait très mal perçu socialement. Mais hormis cela, sa campagne est pour le moment irréprochable malgré les piques du candidat socialiste Benoit Hamon.
Ce dernier reproche à Macron l’origine douteuse des fonds ayant financé sa campagne. Affaire à suivre. Pour le moment, Emmanuel Macron est au coude à coude avec Marine Le Pen dans les intentions de vote.
Les sondages à 3 semaines du premier tour
A trois semaines du premier tour, Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont en tête des intentions de vote. Plus précisément, chacun oscillerait à 25 % des intentions de vote. François Fillon est relégué à la troisième place, très en difficulté dans l’opinion publique. Enfin, on retrouve Jean-Luc Mélenchon à la quatrième place, suivi de Benoît Hamon.