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Boris Johnson s’installe à Downing Street

C’est officiel : l’ancien Maire de Londres, Boris Johnson, s’est installé à Downing Street.  A la tête du Parti conservateur et pro-Brexit, avec une personnalité tout aussi loufoque qu’imprévisible, le chouchou des médias inquiète les spécialistes.

D’ailleurs, certaines industries n’ont pas tardé à réagir publiquement : le patron de PSA a menacé de fermer son usine Vauxhall à Liverpool en cas de Brexit dur. L’industrie automobile serait l’une des plus touchées par ce scénario catastrophe.

Alors que le nouveau Premier Ministre a jusqu’au 31 octobre pour prendre une décision – jour où le Brexit prendra effet – , il est d’ores et déjà parti battre la campagne pour essayer de convaincre les plus réticents à sa nomination.

Un personnage controversé

Tandis que Theresa May peinait à trouver une solution pour le Brexit, Boris Johnson et Jeremy Corbyn se sont affrontés lors d’une campagne ultra-médiatisée pendant plus de six mois.

Personnage farfelu, Boris Johnson entretient un côté « théâtral » bien connu du grand public, il a aussi été l’un des plus fervents supporters de Nigel Farage,  tête du parti d’extrême-droite au Royaume-Uni et initiateur du Brexit.

Pour les experts, l’élection de cet ancien journaliste, qui n’a jamais caché ses positions euro-sceptiques, est un pari risqué pour maintenir une bonne entente avec l’Union européenne.

Un voyage houleux en Ecosse

Tout juste nommé Premier Ministre, Boris Johnson s’est rendu en Ecosse, la région la plus hostile au Brexit, dès le week-end dernier.

Il y a rencontré la Première Ministre écossaise, Nicola Sturgeon, qui avait proposé un referendum pour l’indépendance de l’Ecosse, majoritairement pro-européenne. Les Ecossais avaient voté à 62% pour rester dans l’UE en 2016.

Pour les éditorialistes du Monde, cela ne fait aucun doute :  « Boris Johnson fait face au risque d’éclatement du Royaume-Uni ». Car si le Brexit dur est voté lors de sa mise en application le 31 octobre, de nombreuses entreprises délocaliseront leurs usines dans d’autres pays de l’UE – dont le français PSA.

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PSA monte au créneau

Le groupe automobile, qui emploie près de 1 000 salariés dans son usine Vauxhall à Liverpool, menace de fermer ses portes en cas de Brexit dur.

« Pour nous, le Brexit sans accord est un scénario non-envisageable dans notre industrie », s’est insurgé le PDG du groupe, Carlos Taveres.

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Le patron du grand groupe automobile a suggéré à Boris Johnson d’être le plus transparent possible sur les frais de douanes engendrés par le Brexit. En effet, les voitures assemblées dans cette usine ont des pièces produites dans d’autres pays de l’Union, comme la Roumanie, la France ou encore l’Espagne. En cas de Brexit dur, toutes ces pièces coûteraient plus chères et l’activité de PSA ne serait alors plus aussi rentable qu’avant.

D’ici à la fin de la semaine, Boris Johnson poursuivra sa tournée nationale et rejoindra demain le Pays de Galles, avant de terminer par l’Irlande du Nord, où il est très attendu sur la question de la frontière.

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