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Uber prévoit une entrée en bourse en 2019

D’après ses résultats trimestriels publiés le 15 août, le spécialiste des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) Uber réussit à réduire ses pertes, mais est toujours loin d’être rentable. Mais cela n’empêche pas la direction de la société estimée à $70 milliards, de prévoir une cotation en bourse en 2019.

L’objectif est à présent de couper dans ses dépenses par tous les moyens. Le groupe s’est déjà retiré de plusieurs marchés trop coûteux, tels que la Russie, la Chine et l’Asie du sud-est. Mais selon le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, pas question de se retirer de son activité de recherche dans la voiture autonome. 

  • Uber enregistre un ralentissement de sa croissance au second trimestre
  • Malgré cela, le VTC attend un chiffre d’affaire de $10 milliards cette année
  • En vue d’une entrée en bourse en 2019, la société cherche à réduire ses coûts

Uber : ralentissement de sa croissance

Société privée, Uber n’est pas contrainte de dévoiler ses données financières au grand public. Néanmoins, le groupe les partage depuis 2016 en vue d’une entrée en bourse en 2019.

D’après les résultats du 2ème trimestre annoncés au CNBC le 15 août, et malgré un ralentissement de sa croissance, Uber attend un chiffre d’affaires de $10 milliards en 2018.

La société affiche un chiffre d’affaires net de $2,8 milliards, ce qui représente une hausse annuelle de 51%. Ses pertes trimestrielles se réduisent à $891 millions, contre $1,1 milliards il y a un an à la même période et $577 millions au 1er trimestre de 2018.

D’un autre côté, ses réservations brutes ont atteint $12 milliards, soit une progression annuelle de 41 %.

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Pertes annuelles d’Uber :
  • 2016 : $2,8 milliards
  • 2017 : $4,5 milliards
  • 2018 (T1+T2) : $577 millions au T1, $659 millions au T2

La hausse du chiffre d’affaires d’Uber suggère que le nouveau PDG, Dara Khosrowshahi, est en train de remettre la société sur les rails.

L’ancien patron d’Expedia a annoncé à Reuters que le groupe allait poursuivre ses investissements dans la livraison de repas, les scooters partagés et les voitures autonomes. Afin de réduire ses coûts, le groupe s’est par ailleurs retiré des marchés où il perdait trop d’argent, notamment en Asie et en Russie.

Entrée en Bourse au T2 de 2019

Le nouveau PDG est sous pression pour améliorer la rentabilité du groupe avant cotation dès le deuxième trimestre de 2019. En effet, cette opération pourrait être l’une des plus grosses introductions en bourse de l’histoire. Afin de rassurer les investisseurs, il sera essentiel de prouver l’efficacité du modèle économique d’Uber.

Stratégies de développement

1/ Les deux roues

Face aux réticences de certaines villes pour adopter le VTC ainsi qu’à l’émergence des nouveaux modes de transports, Uber a dû revoir sa stratégie pour investir dans les deux-roues. Dara Khosrowshahia a déclaré au Financial Times : “Durant les heures de pointe, il est très inefficace qu’une masse de métal d’une tonne transporte une personne pour l’emmener 10 rues plus loin”.

Selon lui, il est essentiel de se tourner vers les scooters, vélos et trottinettes : “A court terme financièrement, ce n’est peut-être pas une victoire pour nous, mais stratégiquement, nous pensons que c’est exactement ce que vers quoi nous devons aller à long terme”.

En avril dernier, Uber a racheté la start-up californienne Jump Bikes, seul acteur du vélo en libre-service à disposer d’un accord avec l’autorité des transports de San Francisco (SFMTA). Aujourd’hui, il est possible de réserver des vélos en libre-service dans 8 villes américaines.

2/ La voiture autonome

Uber et Toyota combinent leurs technologies respectives dans le domaine des voitures autonomes. Le japonais a annoncé un investissement de $500 millions dans le VTC, pour un “début des déploiements de voitures pilotes en 2021”.

Toyota avait déjà investi un montant non divulgué dans Uber en 2016 via sa filiale Toyota Financial Services. Simple fabricant de voitures, Toyota a depuis plusieurs années montré son intention de se transformer en fournisseurs de services.

Si les investissements dans la voiture autonome représentent 30% des pertes du groupe, ce mode de transport incarne pour Uber l’avenir du transport. Le géant du VTC compte bien être en première ligne dans ce domaine, quitte à ne pas être rentable. Cette décision a engendré de vives critiques envers Dara Khosrowshahi, les analystes estimant qu’Uber devrait se concentrer sur son déploiement commercial.

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