En vue de la réunion de Davos qui se tiendra le 23 janvier prochain, le forum économique mondial WEF a publié un rapport sur les risques pesant sur le monde en 2018. Les résultats sont sans appel : pour la deuxième année consécutive, le principal risque viendra du climat. Selon les 1000 experts mis à contribution, une intensification des risques météorologiques extrême est inévitable cette année, tandis que les risques économiques prennent une place moins importante.
Principaux risques mondiaux des 10 prochaines années
1. Les conditions météorologiques extrêmes
2. Les catastrophes naturelles
3. Les cyber-attaques
4. Le vol de données personnelles
5. L’échec de l’atténuation du changement climatique
WEF : rapport des risques pour 2018
1 000 experts ont été interrogés quant aux tendances des risques pour l’année 2018. Selon 59% d’entre eux, nous allons assister à une augmentation des risques, tandis que seulement 7% d’entre eux attendent une baisse. Le document publié une semaine avant le sommet de Davos en Suisse insiste sur les crises environnementales, ainsi que sur les risques de guerre et crises politiques entre les grandes puissances.
Les experts ont été invités à faire le classement des 30 risques mondiaux les plus importants en termes de probabilité et d’impact. Tous ces risques sont potentiellement dévastateurs pour la vie humaine : on retrouve les catastrophes naturelles, la destruction de la diversité, les guerres ou encore le changement climatique.
Ce fort pessimisme serait du à la détérioration du paysage politique mondial. D’après 93% des experts sondés, une aggravation des affrontements politiques entre les grandes puissances aura lieu, tandis que 80% d’entre eux attendent l’augmentation des risques de guerres entre grandes puissances.
D’après le rapport WEF, il est nécessaire d’investir afin d’éviter un écart de «protection» entre pertes économiques et pertes assurées. La reprise économique mondiale représente pour les experts une occasion unique de faire face à l’affaiblissement des sociétés et des institutions. Le risque d’effondrement global des systèmes doit être évité à tout prix.
Catastrophes naturelles extrêmes : risque global le plus important
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce sont pas les tensions géopolitiques ou le terrorisme qu’il faut redouter en priorité cette année. Selon l’enquête et tout comme en 2017, les phénomènes météorologiques extrêmes restent de loin le risque le plus important pour la planète en 2018.
Couplés à la vulnérabilité croissante, les risques environnementaux représenteraient une menace pour l’existence de l’humain sur terre. Notons que l’année 2017 a été marquée par des vagues de chaleur extrême, des ouragans, sans compter l’effondrement de la biodiversité menant à l’extinction de masse.
Les cyber-attaques à grande échelle et la cyber-dépendance font leur grande entrée dans le rapport. Selon les experts, l’ampleur et la complexité des attaques ne cessent d’augmenter en raison des frictions géopolitiques, alors que l’économie devient de plus en plus dépendante de la technologie. Les experts s’inquiètent face à l’amélioration de la croissance du PIB global, qui pourrait mener à une certaine complaisance quant aux sujets économiques et financiers.
Alors que 59% des experts interrogés considèrent que 2018 sera l’année de la dégradation du paysage géopolitique mondial, 93% d’entre eux attendent davantage d’affrontements politiques et économiques entre les grandes puissances. En ce qui concerne les guerres, 80% des experts envisagent une augmentation des risques. Les tensions entre Donald Trump et Kim Jong Un ne sont certainement pas étrangères à cela.