La Coupe du Monde se terminera le 15 juillet prochain. Ce qu’on sait déjà, c’est que la compétition a mis un coup d’accélérateur à plusieurs secteurs.
Les paris sportifs ont connu une période particulièrement intense : d’après l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), la phase de poules a déjà généré €363 millions de mises en France. C’est 20% de plus qu’en 2016, avec un record de €17 millions pour le match Brésil-Suisse.
Matchs ayant généré le plus de mises :
1. Brésil/Suisse : €17 millions
2. France/Pérou : €13,7 millions
3. France/Australie : €12,5 millions
4. France/Danemark : €12,4 millions
5. Iran/Maroc : €12,3 millions
€363 millions engagés en France
A en croire l’Autorité de Régulation des Jeux en ligne (Arjel), la phase de poules de la Coupe du Monde aurait déjà généré €363 millions de mises en France : €159 millions générés dans les 27 000 points de vente de la Française des Jeux, et €204 millions sur les sites de 12 opérateurs agréés par l’Arjel.
Dans la poule C, les trois matchs disputés par la France ont généré €39 millions de mises, ce qui représente 11% des paris effectués sur les rencontres. La huitième de finale entre la France et l’Argentine le 30 juin a quant à elle généré €8,5 millions de chiffre d’affaires pour la Française des Jeux à elle seule.
Mais contrairement à ce qu’on peut penser, la victoire de la France n’est pas forcément une bonne affaire pour les sociétés de paris : ces dernières doivent reverser les gains aux joueurs suivant la cote du match.
Si les matchs joués par l’Equipe de France ont engendré une grande partie des mises, certaines équipes ont fait mieux que les Bleus en termes de paris sportifs. On pense notamment au Brésil et la Suisse : le record de mises revient au match Brésil-Suisse qui a généré €17 millions à lui seul.
L’Autorité de Régulation précise que la rencontre est la deuxième ayant généré le plus de mises en ligne depuis l’ouverture du marché à la concurrence en 2010. De plus, selon le directeur marketing du PMU Samuel Loiseau : “plus on avance dans la compétition, plus il y a de mises” et “pour chaque match des Bleus, on recrute cinq fois plus de parieurs qu’un match normal”.
La moitié des paris se fait sur internet
Selon les données publiées par la FDJ et l’Autorité de Régulation des Jeux en ligne (Arjel), la moitié des €363 millions générés lors de la seule phase de poules du Mondial a été effectuée sur internet. €363 millions, c’est 20% de plus qu’en 2016 le double par rapport à 2014. A ce rythme et surtout si les Bleus vont en finale, il ne sera pas difficile de doubler les mises de 2018 par rapport à 2016.
Depuis plusieurs mois, les opérateurs de paris sportifs ont envahi les sites internet, couloirs de métro, programmes de télévision et de radio. On spécule partout sur les performances de telle équipe ou tel joueur. Les psychologues appellent ça la “période de vulnérabilité”: les joueurs abstinents ou sous contrôle se sentent en danger, prêts à craquer. Ils doivent éviter de s’exposer à ces publicités, ce qui n’est pas évident. Même regarder les matchs peut susciter chez eux une envie très forte de miser.
Les cartes Panini font un carton
Pour l’industrie du jouet, un mondial de football représente entre 10 et €14 millions supplémentaires. Le grand gagnant de la Coupe du Monde cette année, c’est Panini. Selon NPD, les cartes Panini FIFA Moscou 2018 ont été “le jouet le plus vendu en France sur la troisième semaine de mai avec 400 000 paquets écoulés”.
Le responsable produit de Panini Stéphanie Parisse confirme : “On retrouve le phénomène cours de récré chez les enfants qui adorent échanger leurs stars de foot. Pour les adultes, c’est le côté madeleine de Proust”.
En revanche, les résultats de Panini sont largement dépendants du succès de l’équipe de France. Dans le cas où les Bleus perdent contre l’Uruguay, Panini prévoit un “net recul” de ses ventes. Durant l’Euro-2016, NPD avait déterminé que l’effet compétition” était de 74% sur les ventes de cartes Panini.