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La France poursuit ses partenariats avec la Chine

Lors de sa visite officielle en Chine du 22 au 25 juin, Edouard Philippe s’est rendu à Shenzhen, Shanghai et Pékin. Le Premier Ministre a été reçu par le Président chinois Xi Jinping avec qui il a continué la discussion engagée par Emmanuel Macron en janvier dernier.

Peu habitué aux exercices diplomatiques, Edouard Philippe est reparti avec la fin de l’embargo sur le boeuf français, et la concrétisation de la commande d’Airbus A320 estimée à $18 milliards.

Edouard Philippe a également plaidé en faveur d’un rééquilibrage des échanges entre les deux pays, la Chine représentant le plus gros déficit commercial de la France avec €30 milliards en 2017.

Visite de trois jours en Chine

Cette visite de trois jours en Chine s’inscrit « dans la direction qui a été tracée » par Emmanuel Macron en janvier 2018. En bref, il est question de chouchouter ce partenaire. La mission de Edouard Philippe est de faire avancer les contrats décrochés par Macron et de lever l’embargo sur le boeuf français.

Mais il s’agit également de rééquilibrer la balance commerciale entre la France et la Chine, qui affiche
€30 milliards de déficit pour l’hexagone. Tout ne sera pas réglé lors de cette visite, et Emmanuel Macron a annoncé souhaiter revenir en Chine tous les ans.

Cela n’est pas par hasard que le Premier Ministre a choisi de débuter sa visite officielle avec la ville de Shenzhen, là où selon lui « l’ouverture de l’économie chinoise a commencé ». Il est le premier chef de gouvernement français à se rendre dans la ville, considérée comme la Silicon Valley chinoise.

De nombreuses entreprises françaises y sont installées, telles qu’un centre de production PSA. Edouard Philippe a vanté « l’audace technologique et l’excellence à la française » de cette usine où 1 100 salariés assemblent 1 000 véhicules chaque mois.

Avant de partir pour Shanghai, Edouard Philippe a rencontré des entrepreneurs français installés à Shenzhen pour les encourager à “continuer” et leur assurer qu’ils seront “bien accueillis” en cas de retour en France.

A Shanghai, le Premier Ministre s’est vu présenter un terminal 100% automatisé dans le port où transitent 750 millions de tonnes de marchandises par an. Il en a profité pour aborder le sujet de l’initiative chinoise de la “Route de la Soie”, ce méga projet chinois à $1.000 milliards.

Edouard Philippe a affiché son désir de voir apparaître des projets d’infrastructures plus « transparents » afin que les entreprises françaises “puissent y participer”, pour ensuite rappeler que la France et l’Europe avaient tout intérêt à être “au coeur” de ces routes maritimes.

Fin de l’embargo sur le boeuf français

La première réussite d’Edouard Philippe est d’avoir réussi à lever l’embargo sur le boeuf français établi par la Chine en 2001 après la crise de la vache folle. L’accord est complété d’un protocole visant à exporter les semences bovines françaises et agréments pour des abattoirs de porcs vers la Chine. Ainsi, le boeuf français va refaire son apparition dans les assiettes des chinois d’ici le mois de septembre 2018.

Contrat de 184 Airbus en négociation

Lors de sa visite officielle à Pékin le 25 juin, Edouard Philippe a “poursuivit la conversation” entamée par Emmanuel Macron en janvier avec le Président Xi Jinping. Macron était alors reparti avec de nombreuses commandes pour l’industrie française, dont Airbus et Areva.

Lors de cette visite à Pékin, Edouard Philippe s’est également entretenu avec Xi Jinping au sujet de l’achat d’avions Airbus. D’après le Président chinois, la signature de l’accord aura lieu “en temps voulu”. La commande de 184 avions A320 pour un montant de $18 milliards avait été dévoilée en janvier lors de la visite d’Emmanuel Macron.

Deuxième marché aéronautique mondial, le marché chinois est partagé entre Airbus et Boeing. Cependant les tensions commerciales grandissantes entre la Chine et les Etats-Unis sont susceptibles de profiter au français. Selon Boeing, la Chine aura besoin de 7 000 avions d’ici les 20 prochaines années, et en particulier d’appareils mono couloir capables de répondre à l’explosion du trafic aérien intérieur. On comprend donc pourquoi l’immense majorité des commandes Airbus concernent l’A320.

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