En 1964, les médecins lui annoncent qu’il ne lui reste que 3 ou 4 ans à vivre. C’était sans compter sur son courage, sa ténacité à toute épreuve et surtout son génie qui en ont fait le scientifique le plus célèbre au monde. Connu pour son oeuvre monumentale et son livre destiné au grand public «Une brève histoire du temps», Stephen Hawking s’est éteint à l’âge de 76 ans, emporté par la maladie de Charcot.
Malgré son handicap physique qui l’empêchait de marcher ou de parler depuis des dizaines d’années, le spécialiste des trous noirs avait passé sa vie à explorer les secrets de l’univers.
Son ambition était de comprendre l’univers
Longtemps comparé à Albert Einstein ou à Isaac Newton, Stephen Hawking a consacré sa carrière à la création de l’univers et son fonctionnement. Pour cela, il a étudié la théorie de la relativité et la théorie des quantas.
S’il a écrit des centaines d’articles scientifiques, c’est son livre “Une brève histoire du temps” sorti en 1988 qui l’a fait connaître du grand public. Vendu à 10 millions d’exemplaires dans le monde et traduit en 35 langues, l’ouvrage explique la création de l’univers et son fonctionnement.
Selon lui, les lois de ‘Einstein n’étaient pas complètes” et il existait un au-delà qu’il a passé sa vie à chercher. Il finit par découvrir que les trous noirs étaient la source de rayonnements, appelés les “rayonnements de Hawking”. Selon la communauté scientifique, cette découverte fondamentale a révolutionné la compréhension de l’univers.
Ce fut la première fois qu’un scientifique parvenait à concilier deux théories apparemment incompatibles, à savoir la mécanique quantique de l’infiniment petit et la relativité générale de l’infiniment grand. Cela lui vaut de devenir à 32 ans le plus jeune membre de l’Académie des Sciences Britanniques, la Royal Society.
Il s’inquiétait pour la survie de l’humanité
Inquiet de la survie de l’humanité, il attire l’attention avec des prises de positions tranchées et ses visions apocalyptiques. Lorsque Donald Trump a annoncé le retrait de l’accord de Paris sur le climat par exemple, le scientifique britannique avait annoncé que l’humanité se rapprochait d’un moment critique où le réchauffement climatique devenait irréversible. Selon lui, la seule chance de survie de l’espèce humaine résidait dans le développement de colonies dans l’espace.
Stephen Hawking s’inquiétait également de l’émergence de l’intelligence artificielle, qu’il considérait comme le plus grand évènement de l’histoire de l’homme, ainsi que le dernier. Selon lui, la technologie serait destinée à évoluer rapidement, pour dépasser l’humanité jusqu’à entraîner sa destruction.
Hawking souffrait de la maladie de Charcot
En 1964 et à tout juste 21 ans, Stephen Hawking développe une maladie neuro-dégénérative paralysante : la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également appelée la maladie de Charcot. On lui annonce qu’il ne lui reste que deux ou trois ans à vivre, ce qui le plonge dans une dépression.
Progressivement privé de l’usage de ses membres et de la parole, condamné à se déplacer en fauteuil roulant et à parler dans un synthétiseur vocal, Stephen Hawking était conscient de son statut de star, qu’il attribuait à sa condition physique. Selon lui les gens étaient fascinés par le contraste marquant entre l’étendue de l’univers qu’il étudiait et ses capacités physiques très limitées.
Son aura dépasse le cadre scientifique
Au delà de sa carrière scientifique, il était une icône de la culture populaire. En 2004, la BBC produit un premier biopic en son honneur, suivi d’une adaptation au cinéma en 2014, “Une merveilleuse histoire du temps”.
Hawking avait également fait plusieurs apparitions dans les séries à succès comme « The Big Bang Theory » et « les Simpsons ». Dans Star Trek : The Next Generation, on le voit jouer au cartes avec Albert Einstein et Isaac Newton. Sa voix synthétique est même utilisée dans des chansons de Pink Floyd et U2.
Stephen Hawking en 10 dates clé
8 janvier 1942 – Naissance à Oxford, Royaume-Uni.
1962 – Licence de physique à l’université d’Oxford et études d’astronomie à Cambridge.
1964 – Annonce par les médecins de la maladie de Charcot et lui donnent deux ans à vivre.
1974 – Il devient membre de la Royal Society.
1979 – Il devient professeur de mathématiques à Cambridge, un poste qu’il occupe pendant 30 ans.
1985 – Les complications d’une pneumonie lui font perdre l’usage de la parole.
1988 – Publication du best seller “Une brève histoire du temps”.