L’Arabie Saoudite se prépare à l’après-pétrole. Alors que les énergies renouvelables deviennent de plus en plus populaires et que les énergies fossiles se raréfient, le royaume a décidé d’investir lourdement dans le secteur privé.
Une aubaine pour les industries autres que pétrolières du royaume. Le prince héritier Mohammed ben Salmane a indiqué que plus de 3000 milliards de dollars seront injectés dans l’économie nationale d’ici 2030.
Selon MBS, le projet Vision 2030 créera des milliers d’emplois. Mais certains experts du pays ne peuvent s’empêcher de mettre son efficacité en question.
“Vision 2030”, le nouveau projet pour l’Arabie Saoudite
L’Arabie Saoudite, plus grand exportateur de pétrole au monde, se prépare au monde d‘après.
Alors que les énergies fossiles se raréfient et que l’industrie automobile se tourne vers l’électricité et les solutions vertes, le royaume vient de partager une nouvelle retentissante.
La semaine dernière, le prince héritier Mohammed ben Salmane a confirmé que le pays allait investir plus de 2.730 milliards d’euros dans le secteur privé. L’objectif : rester leader dans les solutions énergétiques pour le monde d’après.
Ce montant inclut 682 milliards d’euros “provenant du Fonds d’investissement public (PIF) saoudien. Ce plan vise à «renforcer le secteur privé», en créant des centaines de milliers d’emplois et en apportant un soutien aux entreprises locales, a ajouté Mohammed ben Salmane”, détaille Le Figaro. Il y a déjà deux mois, le prince avait annoncé un plan d’investissements de 34 milliards d’euros pendant cinq ans.
En Arabie Saoudite, un pouvoir d’achat réduit
Si le chef du royaume affirme la volonté du royaume d’investir dans l’industrie technologique, les saoudiens, eux, sont dans l’incompréhension.
Avec une chute des transports et donc un manque à gagner sur la vente de pétrole de plusieurs centaines de milliards de dollars, l’économie du pays a été à l’arrêt pendant presque un an.
La population a subi de plein fouet la crise du coronavirus.
D’après les chiffres du Figaro, le taux de chômage a atteint presque 15% au troisième trimestre en 2020, alors que l’Arabie Saoudite a triplé sa TVA à 15% “et a supprimé des allocations mensuelles destinées aux fonctionnaires pour contenir son déficit budgétaire”.
Des mesures d’austérité qui ont fortement déplu à la majorité de la population saoudienne, comme le rapporte Capital.fr.
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L’OPEP s’annonce optimiste
Mohammed ben Salmane a présenté plusieurs projets, dont celui de la mégapole futuriste NEOM, un projet à 500 milliards de dollars au bord de la mer Rouge.
Des constructions d’envergures pour un pays qui promet d’embaucher des milliers de travailleurs, qui ont pour certains perdu leurs emplois pendant la crise du coronavirus.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) “a décidé d’alléger progressivement les coupes de production d’or noir décidées à cause de la crise liée à la pandémie”, d’après Le Monde.
L’OPEP se félicite « des améliorations du marché soutenues par les programmes de vaccination » dans le monde et « des politiques de relance dans les économies clés ». Sans pour autant se départir de sa « prudence » face à « la volatilité observée ces dernières semaines », détaille un communiqué de presse. Mais les chiffres ne semblent pas confirmer cet optimisme.
Pour rappel, la demande de pétrole a baissé de 9 % en 2020, « la pire chute de l’histoire » et l’institut Mediobanca met en avant les risques d’un « retard dans la reprise de l’économie » et d’une « période prolongée de faiblesse de la demande d’énergie ».
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