Alors qu’on pensait la France sortie d’affaire après dix ans de récession, le moral des patrons de petites et moyennes entreprises est au plus bas depuis 2017.
Selon un rapport publié par l’Observatoire OpinionWay-Banque Palatine, le niveau de confiance serait » à un point bas en 2018 et depuis l’élection présidentielle « .
Par ailleurs, l’étude montre que l’indice de confiance en l’économie internationale était en berne également à 71 %, juste après leur inquiétude concernant l’économie française (75 %).
L’exécutif mis à mal
D’après le dernier rapport d’Opinion Way, il semblerait que les noces entre l’exécutif français et les dirigeants d’entreprises vacillent ces derniers temps.
Moral assombri pour les patrons de #PME et #ETI à la rentrée en France @OpinionWay https://t.co/rDS8fGfFXL
— Hélène Azevedo (@HeleneAz) September 27, 2018
Et pour cause : après des promesses électorales en grandes pompes pro-entrepreneurs – Emmanuel Macron disait même : « Je suis le candidat du travail », il semblerait que les patrons des petites et moyennes entreprises ne lui fassent plus confiance.
Près de 20% des dirigeants n’ont pas atteint leurs objectifs – et la rentrée quelque peu bancale du gouvernement les fait douter quant à la crédibilité de ce dernier.
De plus, les incertitudes concernant le Brexit et les sanctions économiques des Etats-Unis préoccupent les entreprises qui ont des fournisseurs à l’étranger.
En manque de candidats
Alors que certaines enterprises comptent bien se développer, les patrons des PME ont confié à Opinion Way rencontrer de nombreuses difficultés lors des embauches. En cause : un manque d’employés très qualifiés pour les postes de cadres et cadres supérieurs.
#Infographie : la France n’a jamais autant manqué de candidats https://t.co/WHO9sEADjH via @Regionsjob #Emploi #Recrutement #Job pic.twitter.com/GMf58EwZXP
— TTI Success Insights (@TTISI_France) August 29, 2018
En effet, près de 52% des PME sondées auraient déclaré avoir des postes de direction vacants, la tendance s’accentuant en province, à près de 60%, alors qu’elle n’est que de 30% en région parisienne.
Alors que le taux de chômage est de 9% pour le troisième trimestre, et faute de candidats, de nombreuses entreprises s’externalisent. Près d’un tiers d’entres elles auraient choisi l’intérim et les CDD pour des périodes d’activités intenses.
Freelance ou entreprises sous-traitantes, les entreprises choisissent souvent une personne en dehors de l’entreprise, alors que le sondage révèle que seul 1% des entreprises auraient cédé aux exigences des profils les plus recherchés.
Formations internes en hausse
Néanmoins, certaines entreprises préfèrent investir dans leurs talents et offrent aux salariés de nombreuses formations. Afin d’encourager et stimuler ses salariés, près d’un quart des PME auraient fait ce choix.
L’objectif : faire monter en compétence et proposer des promotions, afin d’assurer un meilleur taux de rétention et ainsi confirmer la réputation d’une entreprise auprès de ses investisseurs et de ses clients.
Résultat : près de 11% des entreprises déclarent avoir offert une nouvelle mission qu’elles souhaitaient confier à un nouvel arrivant à un salarié déjà en place, en plus de son travail habituel, moyennant augmentation et évolution de poste.
Alors que l’activité des PME françaises ne cesse de croître, les patrons de ces dernières semblent très optimistes quant à leur activité : près de 50% d’entre eux pensent qu’elle sera stable par rapport à 2017.
L’étude OpinionWay-Banque Palatine a été réalisée sur un échantillon de 349 PME françaises, dont l’entreprise génère un chiffre d’affaires compris entre 15 et €500 millions, interrogé par téléphone entre le 24 septembre et le 5 octobre 2018.