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Nestlé réduit ses effectifs en France

Dans le cadre de la réorganisation de ses métiers en France, le groupe Nestlé compte supprimer 400 postes au cours des trois prochaines années. Selon le Directeur Général de Nestlé France, Pierre-Alexandre Teulié, toutes ces personnes seront reclassées et seuls les services administratifs du siège seront concernés.

En plus des suppressions de postes, la filiale française va mettre le frein sur les embauches. Aujourd’hui le groupe Nestlé emploie 12 600 personnes en France.

Suppression de 400 postes dans les services administratifs

La direction du groupe Nestlé a annoncé vendredi la suppression de 400 postes dans ses services administratifs durant les trois prochaines années, en ajoutant que l’ensemble de ces salariés sera reclassé.

Afin de réussir ce reclassement, la firme qui embauche 13 000 personnes en France va lever le pied sur les embauches. Sur les 400 suppressions d’emploi annoncées, 80% concerneront le siège de Nestlé France situé à Noisiel en Seine-et-Marne.

En novembre 2017, Nestlé France avait annoncé que ses trois sièges sociaux de la région parisienne seraient regroupés sur un site unique situé au sud de Paris à la Porte de Versailles. Ainsi, selon la direction, aucun licenciement n’aura lieu et le plan s’inscrit tout simplement dans la stratégie de réorganisation des métiers du groupe.

Le Directeur Général de Nestlé France, Pierre-Alexandre Teulié a déclaré que de nombreuses tâches administratives allaient être touchées par la simplification, la numérisation et l’informatisation. Nestlé publiera ses résultats annuels le 15 février prochain, mais on sait déjà que les groupe est confronté à un désintérêt grandissant des consommateurs pour les grandes marques en faveur des marques locales ou bio.

Les syndicats crient au “sacrifice” des employés

Selon l’intersyndicale de Nestlé France, ces employés seront “sacrifiés” et les emplois “perdus” d’ici 2020. Elle ajoute que des mesures doivent être prises afin de mobiliser des moyens pour accompagner les reclassements et de garantir le zéro départ contraint. Le début de l’année 2018 fut l’occasion pour de nombreuses sociétés de faire le bilan de leur situation économique ainsi que sur leurs effectifs, ce qui a parfois donné lieu à des décisions radicales.

EuropaCorp avait déjà annoncé en janvier la suppression d’emplois en France. Du côté des départs volontaires, Nestlé négocie déjà la fermeture d’un centre de recherche Galderma à Sophia Antipolis qui emploie 550 personnes. Ces emplois seront quant à eux délocalisés en Ukraine, au Portugal et en Suisse.

Nestlé entame un changement de stratégie

Les annonces se suivent et ne se ressemblent pas pour Nestlé. Le groupe vient d’annoncer la cession de l’ensemble de ses activités de confiseries américaines à Ferrero. La transaction qui se monterait à €3,6 milliards sera conclue à la fin du premier trimestre de l’année 2018, le temps que les approbations réglementaires soient finalisées.

Selon le communiqué de Nestlé, le paiement sera payé en liquide. La société italienne Ferrero, connue pour ses Rochers et le Nutella, était en concurrence avec Hershey sur ce rachat mais avait surenchéri.

La nouvelle stratégie du groupe Nestlé a été présentée aux investisseurs en septembre 2017, avec un but de marge opérationnelle ambitieuse entre 17,5% et 18,5 % d’ici 2020. Cette marge était de seulement 16% en 2016.

En ce qui concerne l’activité agroalimentaire, la priorité est donnée aux gammes à fort potentiel de croissance, à savoir le café, la nutrition infantile, les produits pour animaux ainsi que l’eau en bouteille. C’est à cette occasion que la volonté de vendre l’activité confiserie américaine en perte de vitesse avait été exprimée pour la première fois.

Macron vante les mérites de la France à Davos

La société Nestlé n’est visiblement pas en phase avec le discours d’Emmanuel Macron à Davos. Accueillant 140 chefs d’états à Versailles, il a officiellement demandé de “choisir la France”. Selon lui : “la “France est de retour”, “France is Back” et l’attractivité de notre pays est sur la bonne voie.” Celui qui souhaite encourager la “prise de risque” réclame un “nouveau contrat mondial” face à cette mondialisation qui “tire la civilisation vers le bas”.

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