Le leader mondial du luxe LVMH serait sur le point de s’offrir l’iconique joaillier Tiffany, selon le Wall Street Journal.
Le groupe français souhaiterait racheter le groupe américain au prix de $120 par action, qui a fini en clôture à $126, en baisse de presque 3% mardi soir.
Confirmé par l’AFP, le coquet prix du rachat est estimé à $14,5 milliards. Avec un dollar fort qui a ralenti les ventes et les dépenses des touristes aux Etats-Unis, la maison américaine pourrait bien donner son accord mais tente de faire monter les enchères.
Le rachat serait un signal fort alors que l’économie américaine ne cesse d’être amoindrie par la guerre commerciale sino-américaine depuis près de deux ans.
Un rachat à $14,5 milliards
Qui n’a pas rêvé de recevoir un jour une bague du diamantaire de la 5ème avenue ? Tiffany, maison joaillière depuis 1837, fondée à New-York, est l’un des symboles du luxe à l’américaine.
LVMH a soumis une offre à Tiffany & Co « non contraignante », d’après Bloomberg, qui a confirmé l’information samedi 26 octobre.
Le potentiel rachat du bijoutier américain Tiffany serait l'une des plus grosses acquisitions du groupe français LVMH. #luxe #joaillerie #rachat https://t.co/Dm58mKdtgx
— Strategies (@Strategies) October 28, 2019
Pour le moment, aucun montant n’a été confirmé, mais le média américain a déclaré que la transaction s’élèverait à $14,5 milliards, ce qui représenterait la plus grosse acquisition pour le groupe français depuis 1987.
Le groupe de Bernard Arnault aurait proposé de racheter cash 100% du capital de Tiffany & Co au prix de $120 par action, soit un tiers de plus que le cours actuel.
D’après Le Monde, plusieurs analystes du cabinet américain Bernstein ont souligné la « pertinence » du rachat. Les investisseurs ont d’ailleurs accueilli positivement l’annonce de ce probable « mariage » franco-américain.
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Tiffany, une ancre aux Etats-Unis
Ce n’est pas un hasard du calendrier si cette annonce intervient seulement quelques jours après l’inauguration d’un site Louis Vuitton dans le sud du Texas, en présence de Bernard Arnault, Donald Trump et sa fille Ivanka. En effet, LVMH continue d’affirmer sa stratégie de développement aux Etats-Unis.
Avec un chiffre d’affaires de $4,4 milliards en 2018 et une hausse des ventes à 6,5%, Tiffany a connu une mauvaise année en 2019, notamment à cause de la crise politique à Hong Kong et la guerre commerciale sino-américaine, qui a affecté les ventes hors du sol américain.
LVMH a vu là une opportunité de s’implanter davantage dans l’industrie de la joaillerie. Pour rappel, le géant français avait racheté Bulgari pour $5,2 milliards en 2011.
Le board de Tiffany n’a pas encore livré son verdict, et d’après la presse anglo-saxone, le bijoutier chercherait à faire monter les enchères.