Jusqu’au mois de septembre, Emmanuel Macron avait bien maîtrisé l’introduction de sa réforme du code du Travail.
Mais depuis quelques semaines grèves et manifestations se multiplient en France, afin de contre-carrer la loi Travail.
Le Président confronté aux premières mobilisations sociales de son quinquennat reste toutefois très déterminé quant à ses plans de réformes, quitte à faire face aux “fainéants et aux “cyniques”.
La première manifestation a eu lieu la 12 septembre dernier à Paris, tandis que le Président se rendait à Saint-Martin pour soutenir les sinistrés de l’ouragan Irma.
C’est un vrai test pour le chef d’état, ainsi que pour ses opposants. La réforme du Code du Travail de Macron connaîtra t-elle le même sort que la loi Travail de François Hollande en 2016 ? Affaire à suivre.
Un gouvernement qui favorise le patronat
Pour les syndicats, il n’y a plus de doute : le gouvernement favorisera les plus aisés et le patronat pendant 5 ans. Avec la réforme de l’ISF, les derniers bénéficieront de €18 milliards de cadeaux fiscaux aux dépens des plus défavorisés qui voient les APL réduites, la CSG augmentée de 1,7% et les dépenses publiques réduites de €15 milliards.
Mais selon les syndicats, le pire reste à venir : Emmanuel Macron prévoit d’autres réformes sociales dans les mois à venir concernant l’assurance chômage, la formation professionnelle et les retraites.
Premières manifestations pour Macron
Il y a un an, la réforme de la loi Travail de François Hollande avait provoqué de nombreuses manifestations.
L’histoire se répète avec Emmanuel Macron, alors que les principaux syndicats ont appelé leurs membres à manifester et faire grève. Il fait à présent face aux premières manifestations sociales de son quinquennat.
Macron reste déterminé à réformer
Face à ces mobilisations et à une chute de popularité spectaculaire, Emmanuel Macron n’a pas l’intention de céder et maintient ses intentions de réformer le Code du Travail français.
Le Président s’agace du manque de flexibilité des français quant aux réformes et déclare ne pas céder face aux “fainéants” et aux “cyniques”.
Selon lui, la réforme de la loi du Travail constitue le seul moyen de redresser le chômage français qui stagne à 9,5% de la population active.
Interrogé par CNN à New-York où il participait à l’Assemblée Générale des Nations unies, le chef d’état a déclaré : “Je crois en la démocratie, mais la démocratie ce n’est pas la rue” en réponse aux manifestations sur le sol français. »
Il a ajouté respecter les manifestants, mais respecter davantage les personnes ayant voté pour lui et son programme.
Loi Travail : une régression sociale ?
Pour les syndicats, la réforme du Travail proposée par le gouvernement Edouard Philippe n’est autre qu’une « régression sociale ».
D’après le Secrétaire Général de la CGT Philippe Martinez, il ne s’agit pas d’une loi du travail mais plutôt une loi qui donne les pleins pouvoirs aux employeurs.
Le Medef serait selon lui le seul gagnant de cette réforme. Mardi 10 octobre prochain, 9 organisations de la fonction publique sont appelées à la grève.
Ce sont à la fois les cheminots, les routiers, les salariés de Pôle Emploi et de la RATP qui descendront dans la rue, afin de protester contre la politique du gouvernement.
La Loi recule suite à l’accord avec les routiers
Mercredi 4 octobre, les représentants syndicaux des routiers ont passé un accord avec le Ministère des Transports afin de sanctuariser certaines primes menacées par le nouveau Code du Travail.
Cet accord fixe les primes des routiers, leurs frais de déplacement ainsi que le 13ème mois. L’ensemble de ces primes représente jusqu’à 20% de la rémunération des routiers.
Il s’agit du premier recul du gouvernement sur les ordonnances de la Loi Travail. Cet accord avec le secteur des transports pourrait créer une première faille dans les ordonnances de la Loi Travail et ouvrir la porte à d’autres secteurs.