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Le SCAF : esquisse d’une « armée aérienne » franco-allemande

Comme tous les ans, le Salon du Bourget a dévoilé des nouveautés, notamment une qui concerne le futur de l’aéronautique militaire franco-allemande. Baptisé le SCAF, il a attiré l’attention des médias et suscité l’intérêt d’autres pays européens. 

Les nouveaux avions de combat seront munis de drones et autres outils de l’ère du numérique, afin d’assurer une sécurité maximale aux deux plus grandes puissances de l’Union européenne. 

Qu’est-ce que le SCAF ?

C’est le dernier projet pharaonique européen : le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) qui a vu le jour en juillet 2017.

Présenté par le Président Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel, il a pour objectif « de renforcer l’autonomie stratégique européenne », rapporte le quotidien Le Monde. 

Le SCAF a deux missions : en France, il prévoit de développer de nouveaux avions de chasse, alors qu’en Allemagne,  il développera « le char du futur », ont expliqué les responsables dans un communiqué. Les deux projets seront finalisés d’ici à 2040. La coopération franco-allemande dans l’aéronautique militaire a de beaux jours devant elle.

L’avion dévoilé au Bourget

Dévoilés au Salon du Bourget le 22 juin dernier, les avions de chasse français seront dotés d’équipements connectés, de satellites et de drones. D’après Le Figaro, Dassault Aviation et Airbus travailleraient sur des avions de combat dans la lignée du Rafale et et de l’Eurofighter.

Bien que très discrètes sur le sujet, la Minstre des Armées Florence Parly et son homologue allemande, Ursula Von der Leyen, ont partagé quelques informations lors d’une rencontre à Bruxelles.

Le premier avion de combat franco-allemand sera piloté à distance. Il comptera un pilote dans son cockpit. Sa technologie avancée sur les missiles de croisière et le calibre de ses drones ont même retenu l’attention de l’OTAN.

Une mise à jour de la flotte est très bien accueillie des militaires. En effet, l’armée française avait alerté à plusieurs reprises l’exécutif sur la vétusté des appareils. La démission du Général Pierre de Villiers avait d’ailleurs suscité l’émoi dans la classe politique.

Quoi qu’il en soit le gouvernement français a su regagner la confiance de ses troupes grâce au SCAF.

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Le SCAF : un projet ambitieux et coûteux

Si le projet fait bonne impression par ses ambitions technologiques, les fonds nécessaires pourraient venir à manquer.

Comme le rapporte Le Monde : « la loi de programmation militaire française a prévu €2 milliards de dépenses d’ici à 2025.  A ce stade, les deux partenaires ont débloqué une enveloppe de €65 millions pour une étude d’architecture. »  Un budget bien loin des €2 milliards nécessaires…

Cette envelope pourra seulement couvrir le développement des engins témoins et de leurs essais. Avec des délais aussi longs, le SCAF regarde à l’international. L’Espagne a exprimé son intérêt, d’autres pays suivent.

Si les dépenses pouvaient être partagées avec d’autres états de l’UE, le projet aurait une chance d’aboutir et l’aéronautique de défense européenne pourrait prouver sa capacité à survivre à long terme à la domination américaine.

 

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