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L’action d’Air France-KLM chute après l’annonce du PDG

Jean-Marc Janaillac, le Président Directeur Général d’Air France-KLM, consultera les salariés par référendum électronique jeudi 26 avril. Il a annoncé lors d’une conférence de presse vendredi qu’il quitterait son poste en cas de résultat négatif.

Cette annonce fait suite à plusieurs mois de mouvements sociaux. L’ intersyndicale demande une augmentation des salaires de 5,1% en six mois, alors qu’Air France-KLM reporte l’échéance à 2021.

L’action d’Air France a chuté en fin de semaine, alors que plus d’un avion sur quatre ne décollera pas lundi 23 avril, jour de grève.

Une chute record

L’action Air France-KLM a fini la semaine dans le rouge à -5,89% vendredi 20 avril, suite à la conférence de presse de Jean-Marc Janaillac. C’était la plus forte baisse de l’indice SBF 120. D’après les Echos, ce sont bien les annonces du PDG survenues en milieu d’après-midi qui ont fait reculer l’action.

Mais les pertes financières ne s’arrêtent pas aux marchés. Les jours de grèves coûtent également beaucoup à la compagnie. Depuis le 22 février dernier, les mouvements sociaux auraient coûté près de €220 millions à Air France qui aurait parlé d’un « gâchis », selon BFMTV.

La compagnie a d’ailleurs déclaré que la grève dégrade « sa situation économique », selon une information de l’AFP. Deux nouvelles journées de grève ont été annoncées pour ce mois-ci : lundi 23 et mardi 24 avril, faisant craindre aux actionnaires de nouvelles chutes en bourse.

Une transition critiquée par les salariés

Les grèves d’Air France interviennent dans un contexte de transition : la compagnie, en pleine conquête du marché low-cost, met l’accent sur Transavia et Joon. Avec un besoin de 250 nouveaux pilotes, la ligne aérienne a annoncé qu’elle formerait des pilotes dès le Bac en seulement deux ans, suscitant la grogne de l’intersyndicale en automne dernier.

Alors que le conflit dure depuis plusieurs mois, les salariés non-grévistes commencent à s’inquiéter des répercussions financières de la grève sur leur propre entreprise, qui pourraient entraîner une perte importante pour Air France, comme le rapporte Le Parisien à la veille de deux nouveaux jours de grève.

La plupart des salariés ont encore en tête les plans de restructurations de ces dernières années, « Perform » en 2014 et « Transform » en 2012, où des départs volontaires avaient été annoncés. Comme indiqué dans son communiqué, la CFDT craint « de nouveaux plans d’économie, dont les salariés feront les frais. »

Le résultat du référundum début mai

A l’issue du référendum, Jean-Marc Janaillac prend le risque d’annoncer son départ. Cela pourrait faire basculer l’entreprise dans une nouvelle période de transition. Toutefois, la grève ne concernera que 25% des vols les 22 et 23 avril et la mobilisation diminue.

Alors que l’intersyndicale a fait la nouvelle proposition d’une augmentation de 5,1% progressive d’avril à octobre, la CFDT annonce qu’à compter « du 1er mai, tous les accords seront soumis à la clause majoritaire. »
Par ailleurs, le résultat du référundum sera dévoilé début mai. Il sera crucial pour l’entreprise et les touristes étrangers, qui auraient déserté les hôtels à Paris et en province, suite aux multiples grèves des transports, d’après le cabinet d’études MKG.

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