Depuis la deuxième moitié du 19ème siècle, la France est devenue une terre d’immigration. Cela n’est qu’en 1948 qu’une politique d’immigration à proprement parlé fut mise en place suite à la guerre d’Algérie.
Aujourd’hui, il y a plus de 6 millions de musulmans en France, soit 10% de la population globale du pays. Malgré cela, la population française semble progresser moins vite que celle des autres pays européens. Nous faisons ici le point sur la démographie française.
La première nation d’immigrants en Europe
La France est le premier pays d’Europe en termes d’immigration. La population noire y est grandissante, et le pays regroupe les premières communautés de musulmans et de juifs.
25% des français musulmans : info ou intox ?
Selon le site américain PJ Media, 25 % des adolescents français seraient musulmans. Il s’agit d’une information qui a été reprise par de nombreux médias et qui fait le bonheur des partis d’extrême droite.
Elle encourage la théorie selon laquelle la population française serait remplacée par des immigrés européens, parlant même de « génocide des blancs ». Les islamophobes s’en donnent à cœur joie. La population musulmane serait en réalité estimée entre 5 et 7 millions de personnes en France.
La France en retard démographique
La population française ne progresse pas aussi vite que ses pairs européens, et croît de moins en moins vite. En 2015, la France arrivait 15ème au classement de la croissance démographique par pays en Europe.
C’est une place de moins qu’en 2014 et 2013. La France n’est plus le pays le plus peuplé d’Europe, se faisant dépasser par le Royaume-Uni où la croissance démographique est deux fois supérieure. Il apparaît nécessaire pour le pays de repenser sa politique familiale, et être plus flexible quant à l’immigration intra-Europe.
Objectif : rééquilibrer les flux migratoires
Il est indispensable que les flux migratoires présentent une répartition géographique équilibrée. Pour le moment, la France est le seul pays de l’Europe à avoir un solde migratoire minoritaire, qui représente environ 40 % du solde total.
Partout ailleurs en Europe, cette part représente chaque année la moitié de l’immigration totale nette : 50% au Royaume-Uni, 80% en Allemagne, et même 80% en Suisse.
La France continue à accueillir des personnes extérieures au continent européen au vu de ses liens historiques et culturels, et cela constitue une erreur stratégique. En effet, une immigration européenne permettrait de faciliter l’adaptation des migrants non européens.
Les conséquences de l’immigration en France
Elles ont un aspect économique et un aspect social. Il est cependant difficile de calculer avec précision la contribution des immigrés en termes de budget, même si ces derniers subissent les mêmes contraintes que les français. L’âge moyen des immigrés est bas, ce qui devrait créer une population active capable de payer des impôts, sans dépendre des aides sociales.
Le problème, c’est que cette population possède en France un taux d’emploi très faible. Mais les aides sociales sont vitales pour les demandeurs d’asile, qui ne sont pas autorisés à occuper un emploi lors de leur première année sur le territoire.
On attribue aux immigrés des clichés et stéréotypes véhiculés par la société par le biais des médias. Ils deviennent boucs émissaires pour toutes sortes de problèmes, tels que le chômage, l’insécurité et même la déscolarisation.
Immigration : les français inquiets
87% des français considèreraient le nombre d’immigrés en hausse constante depuis 5 ans, et seulement 11% d’entre eux estiment que l’immigration a un impact positif sur le pays. Par ailleurs, 57% des français pensent qu’il y a trop d’immigrés en France. 45% d’entre eux sont favorables à la fermeture de frontières, tandis que 67% d’entre eux craignent que des terroristes se cachent parmi les immigrés.