La France suscite à nouveau l’intérêt des investisseurs étrangers, des touristes et des institutions bancaires internationales.
Après avoir désigné le pays comme « bombe à retardement au coeur de l’Union Européenne” en 2012, le célèbre hebdomadaire britannique The Economist a surpris le monde entier en nommant la France “pays de l’année 2017”.
Est-ce dû à la conjecture favorable, ou à l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir ? Certainement un peu des deux.
The Economist : la France «pays de l’année 2017»
Pourtant rien n’était gagné pour la France, précédemment jugée «irréformable» et coincée «entre la sclérose et la xénophobie» par l’hebdomadaire britannique. Tout semble avoir changé depuis l’élection d’Emmanuel Macron : The Economist la nomme en décembre dernier “pays de l’année 2017”.
Que signifie ce titre ? Il est donné chaque année au pays ayant évolué le plus significativement au cours des douze derniers mois. Alors qu’elle était en compétition avec la Corée du Sud, la France a dépassé toutes les attentes.
Si The Economist est connu pour se moquer ouvertement des chefs d’états français, il n’en est rien pour Macron qui aurait changé l’image de la France. Ce dernier est décrit comme un “le jeune ex-banquier” qui aurait “balayé l’ancien régime” grâce à son mouvement “composé de novices politiques”.
Le journal libéral ajoute que Macron permet à une France «irréformable» et coincée «entre la sclérose et la xénophobie» de se transformer.
Les investisseurs se tournent vers l’hexagone
Des changements étaient déjà perceptibles l’an dernier en termes d’investissements et d’emplois : Business France faisait état de trois décisions d’investissement par jour, tandis que EY relevait le nombre des projets d’implantation en France de 30% dans son baromètre.
Les chiffres pour l’année 2017 ne sont pas encore connus, mais entre l’investissement de €50 millions de Fujitsu, le nouvel entrepôt d’Amazon à Brétigny-sur-Orge et le déménagement de HSBC à Paris, on peut dire sans prendre trop de risques que les choses commencent bien.
C’est un retournement de situation qui est bienvenu pour la France, qui depuis quelques années perdait du terrain sur la scène économique internationale. Mais c’était sans compter l’amélioration de la conjoncture économique : en effet au niveau mondial la situation financière des entreprises s’améliore et donc les investissements redémarrent. La France a connu une croissance de 1,9% en 2017, soit le meilleur chiffre depuis 2011.
Macron et Hollande : pas étrangers à la croissance
À la fin du quinquennat Hollande, un rebond avait déjà été observé. En effet, fin 2014 et après la baisse de la fiscalité des entreprises a porté ses fruits et le nombre d’investissements étrangers avait augmenté en France. L’écart avec les autres pays quant aux coûts du travail qui constituait le principal frein pour les investisseurs étrangers, s’est réduit de manière significative.
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, une président jeune, pro-Europe et pro-business, la France sort petit à petit de sa langueur post-trente glorieuses et regarde vers l’avenir. Pointée du doigt pour être une “nation irréformable”, la France montre qu’elle est capable de se transformer.
Il n’en fallait pas plus pour convaincre par les investisseurs étrangers, conquis pas le concept : marché du travail flexible, baisse de la fiscalité des entreprises et suppression de l’ISF les obligent à regarder de nouveau vers l’hexagone.
Alors que nos voisins d’Europe connaissent des ralentissements, la France profite de ces coups de mou pour briller. On peut citer le Royaume-Uni englué dans le Brexit, l’Allemagne qui n’a pas de gouvernement et l’Espagne qui paie les pots cassés de la crise catalane.
Les dirigeants français applaudissent les réformes
D’après un sondage Ipsos, 95% des dirigeants français considèrent que les réformes mises en place par Macron sont en faveur de l’attractivité du pays. L’assouplissement du marché du travail les aide à embaucher et la baisse des impôts à investir davantage. Du côté des jeunes diplômés qui avaient tendance à quitter le territoire, ils semblent revenir en France plein d’espoir et d’optimisme pour entreprendre.
En juin 2017, le plus gros incubateur de start-ups au monde a ouvert la Station F parisienne. Financée par les grands groupes numériques tels que Microsoft, Amazon et Facebook, elle fait de la France une terre d’accueil pour les start-ups du monde entier.